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Document ancien avant la destruction des peintures

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Située à quelques hectomètres du village des Vignes, sur la rive gauche du Tarn au cœur des célèbres Gorges, l'église Saint Préjet reste peu connue.

Petit joyau de l'art roman, l'église a probablement une origine mérovingienne comme son vocable de Saint Préjet, mort en 673 ou 674, permet de le penser. La découverte ancienne d'un cimetière de cette époque (antérieur au VIIeme siècle), dans le talweg immédiat derrière le chevet, vient confirmer cette ancienneté. (Les Gorges du Tarn illustrées, Abbé Solanet). On sait aussi que l'église fut donnée, par l'évêque de Mende, à l'abbaye saint Victor de Marseille, par un acte daté de 1155.

Un grand intérêt architectural

Le monument est édifié sur un plan initial très sobre: une nef unique et une courte travée de chœur précédent l'abside circulaire. Il est bien entendu orienté selon l'usage rituel catholique romain.

Le portail d'entrée abrité sous un lourd porche de pierre, sur la façade occidentale, est décoré d'une voussure en plein cintre reposant sur deux colonnettes dans le jambage de la porte, on remarquera les deux chapiteaux sculptés.

Au dessus, la fenêtre est typique de son époque romane avec ses colonnettes aux « chapiteaux ornés d'étoiles et de dents d'engrenage ».Elle abrite un vitrail représentant saint Honoré. A l'intérieur de la nef, le mur septentrional est doublé d'arcatures à la fois fonctionnelles et décoratives car, si elles supportent la voûte ces bandes lombardes sont très caractéristiques du premier art roman. Né en Italie du nord, et rapidement adopté en Roussillon et Catalogne, cet « art de maçon » fut introduit en Gévaudan par les grandes abbayes

Un bandeau de pierre souligne et marque la naissance de la voûte.

On remarquera que la travée du Chœur est plus étroite et moins élevée que la nef.

Deux chapelles jouent le rôle d'embryon de transept, l'une sert de sacristie l'autre abrite un reliquaire en buste d'évêque de Saint Préjet. L'abside est également plus étroite et voûtée en « cul de four », derrière l'ancien autel, ( XlXeme siècle), elle conserve le banc de pierre où s'asseyait le clergé. Elle s'ouvre en hémicycle parfait, ornée de cinq arcs qui reposent sur des colonnettes dont deux chapiteaux sont sculptés en motifs végétaux qui font penser à une origine bénédictine.

Les trois baies centrales sont éclairées par des vitraux de Saint Pierre et Saint Paul qui encadrent celui de saint Préjet (XIXeme siècle probablement).

A l'extérieur un « clocher mur» marque l'intersection de la nef et de l'abside avec sa cloche unique, mais c'est le chevet semi circulaire qui retiendra l'attention : décoré de bandes lombardes séparant les fenêtres et reliées sous la corniche du toit par de petits arcs reposant sur de remarquables modillons sculptées tous différents et magnifiquement conservés : Têtes humaines, tonnelets aumônières, rosettes...

En conclusion, laissons s'exprimer l'historienne et archéologue Anne Trémolet de Villers, dans son ouvrage

«Eglises oubliées du Gévaudan » : « Ce sanctuaire est à double titre l'un des plus beaux et des mieux conservés des édifices romans du Gévaudan ». Bibliographie.

« Voyage au Pays des merveilles» Chanoine Léon Costecalde 1892

« Les Gorges du Tarn illustrées » Mgr Alexis Solanet 1894 « Monographie de Saint Préfet » Achille Foulquier 1908

« Eglises romanes du Gévaudan » Anne Trémolet de Villers 1998

  

St Préjet